Fromages français, italiens, hollandais, québécois…

Salers

Salers
Depuis 2 000 ans, on fabrique dans les monts d’Auvergne deux fromages différents, le salers et le cantal, selon des méthodes sensiblement identiques. Le salers est une version fermière du cantal ; les spécifications de l’AOC stipulent que le salers ne peut être fait qu’avec le lait de vaches paissant l’été dans la montagne. Le cantal, lui, peut être produit avec le lait de n’importe quelle saison. Sur les 32 fromages bénéficiant d’une appellation contrôlée, le salers est le seul qui soit entièrement fermier, comme en témoigne son étiquette. L’affinage, mené dans des zones strictement délimitées, doit durer au moins trois mois et se dérouler à une température maximale de 12 °C.Une exceptionnelle teneur en matière sèche
Le salers et le cantal ne sont pas des pâtes cuites, mais des pâtes pressées deux fois, la tome étant broyée entre les deux pressages. C’est pourquoi ils contiennent plus de 57 g de matière sèche pour 100 g. Un fromage cuit et pressé comme le beaufort en contient encore plus. La plupart des fromages sont composés pour moitié d’humidité ; il est rare qu’un fromage comporte plus de 50 % de matière sèche. Le salers, très compact, a une pâte dense et ferme, dont le goût complexe est d’une qualité inégalée.

La période de production
Les montagnes du cantal sont couvertes de neige six mois durant. En avril ou mai, les vaches partent pour les alpages d’été, accompagnées de leurs gardiens. Ceux-ci vivent et travaillent dans des cabanes de pierre nommées burons, comparables aux chalets des Alpes. En 1948, on recensait 1 000 burons, où l’on fabriquait le salers haute montagne. Aujourd’hui, il n’en reste qu’une vingtaine. Un décret de 1961 stipulait que le salers haute montagne ne pouvait être produit qu’entre le 10 mai et le 30 septembre, mais cette période a été prolongée et s’étale maintenant du 1er mai au 30 octobre.

La production
Le salers est fabriqué dans 92 fermes, dont chacune possède entre 35 et 50 vaches. Chaque troupeau permet la production d’un salers de 40 kg par jour avec les 350 à 400 litres d e lait qu’il fournit. En 1991, un total de 15 000 salers ont été fabriqués, soit 720 tonnes. Chiffre à comparer aux 16 146 tonnes de cantal produites la même année. Les vaches d e Salers Les vaches de Salers vêlent en général tous les ans et donnent entre 7 et 9 litres de lait par jour, soit 3,3 tonnes par an. Leur lait de très grande qualité, contient 34 % de protéines et 38 % de matières grasses. Ces bovins, également appréciés pour leur viande, sont originaires du Massif central. Résistantes, d’un tempérament placide, de couleur rousse, elles portent d’impressionnantes cornes en lyre.

L’étiquette sur le Salers porte une mention qui permet d’identifier région et fabricant. La croûte brune du salers évoque un rocher. Elle est due à des brossages successifs et à un séjour en cave fraîche (12 °C). Épaisse, elle protège une pâte couleur jaune d’oeuf à forte odeur carnée. Cette pâte d’allure ferme est étonnamment tendre au palais, où elle laisse une sensation humide et un peu grasse. Son goût de noisette se transforme vite en un véritable bouquet : arnica, anémone, pissenlit, gentiane, toute la flore montagnarde estivale est là, suivie du piquant acidulé du sel. Le salers est un fromage fort. Après dix-huit mois d’affinage Le fromage Salers est fendillé et couvert de moisissures dues à des acariens qui dévorent la croûte et pénètrent à l’intérieur du fromage. Certains amateurs préfèrent attendre ce stade d’affinage pour déguster le Salers. Ils grattent la poudre qui le recouvre avant de le manger.

Pays : France – Auvergne
Type de fromage : Lait de vache,Cru entier, Fromage à pâte pressée non cuite et à croûte lavée
Aoc : ouiLes spécifications de l’AOC stipulent que le salers ne peut être fait qu’avec le lait de vaches paissant l’été dans la montagne.
Forme : Cylindre – 45 cm de diamètre – 35 cm d’épaisseur
Poids : 40000 gr. dont en matière séche 58 g minimum pour 100 g
Matière grasse : 45 %
Période production : Toute l’année, selon l’affinage : un salers fabriqué en mai peut être consommé dès l’automne
Affinage : 5 mois
A déguster avec : Vin rouge: Saint-Pourçain, Touraine
  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • Add to favorites
  • Google
  • Google Plus
  • MSNReporter
  • Scoopeo
  • Email